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Contribuer à l’autonomie alimentaire du Québec par l’intelligence artificielle

Comment INO et Univerco ont collaboré au développement d'une solution de récolte de légumes.

INO Étude de cas Univerco

Le manque de main-d’œuvre est une réalité qui frappe durement l’agriculture québécoise. Cela amène des producteurs à prendre les bouchées doubles, à recourir à la main-d’œuvre étrangère ou, malheureusement, à réduire leur production. Soucieuse d’être au cœur des solutions, INO s’implique depuis quelques années dans des projets de récolte automatisée. Et plus que jamais, l’équipe était littéralement « dans le champ » au cours de l’été 2022.

INO a débuté des travaux en 2018 pour des cultures aussi variées que les champignons, les concombres et les brocolis. Selon les variétés, les travaux se déroulaient autant en serre qu’en champ. Cependant, bien que les solutions diffèrent, elles impliquent systématiquement l’intelligence artificielle. INO capture donc des images et « entraîne » un modèle intelligent pour les analyser. Une fois le modèle « aguerri », le système reconnaît avec précision des légumes, fournit leur position en trois dimensions et analyse leur niveau de maturité pour donner ou non la consigne à un système automatisé de les récolter.

En 2022, un industriel, Univerco, s’est joint à l’aventure en y apportant son expertise en conception et fabrication de machinerie agricole, et avec la vision de commercialiser le nouveau produit une fois le développement complété. En quelque sorte, INO fournit donc les « yeux » alors que Univerco fournit le « cerveau » et les « mains » pour procéder à la cueillette.

Si les premiers travaux ont été faits sur des brocolis, la solution a aussi du potentiel pour plusieurs autres cultures comme le chou-fleur, les choux ou les asperges.

La suite à l’été 2023

Les avancées de 2022 ont été à la hauteur. C’est pourquoi l’équipe effectuera en 2023 des essais chez un important producteur maraîcher situé en Montérégie afin de valider la fiabilité et la robustesse du système ainsi que pour s’assurer qu’il respecte les standards de récolte de l’industrie. Il sera ensuite possible pour Univerco de livrer des exemplaires… dont probablement un en direction de la Tasmanie pour d’autres essais en collaboration avec un partenaire implanté dans plusieurs pays.

Grâce à la technologie, il est donc maintenant possible de remplacer les cueilleurs, des ressources aujourd’hui aussi rares que… les diables de Tasmanie! De cette façon, les producteurs d’ici pourront maintenir ou même augmenter leur capacité de production, contribuant ainsi à ce que le Québec tende vers l’autonomie alimentaire.

La démocratisation de l’automatisation en agriculture contribuera à la pérennité des entreprises agricoles d’ici.

- Alain Grégoire, Directeur général, Univerco
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